Parmi les millions de personnes ayant assisté à la projection du film d’Artus, certains ont été profondément touchés. Cette comédie à succès raconte l’histoire de deux criminels en fuite qui se retrouvent involontairement au cœur d’une colonie de vacances accueillant des jeunes en situation de handicap mental.
Un succès phénoménal qui inspire de nouvelles vocations ? Un p’tit truc en plus a dépassé les 10 millions d’entrées au cinéma, samedi 17 août. Projeté en salles depuis début mai, le premier film d’Artus est non seulement le plus grand succès de l’année au box-office français, mais aussi le plus gros carton tricolore depuis la pandémie de Covid-19. Portée notamment par des acteurs en situation de handicap, la comédie raconte la cavale de deux malfrats, père et fils, qui, pour échapper à la police, se planquent au milieu d’une colonie de vacances pour jeunes porteurs d’un handicap mental.
Pour certains spectateurs, le film a été une révélation. Confortés dans leur choix par ce qu’ils avaient vu à l’écran, ils ont décidé d’encadrer pour la première fois un séjour adapté. Six de ces néophytes ont partagé leur expérience à franceinfo. Entre les moments où la réalité a rejoint la fiction et ceux où elle s’en est écartée, parfois douloureusement.
Le film a permis à certains de lever des blocages et de se projeter dans un univers inconnu. Pour Eulalie, étudiante infirmière de 20 ans, le long métrage a été une source d’inspiration. Elle a été touchée par le lien qui se crée entre Artus et les vacanciers dans le film, et a espéré vivre une ambiance similaire lors de son premier séjour adapté.
Noah, étudiant en droit, a également été influencé par le film. Il a décidé de rejoindre l’équipe d’accompagnateurs d’une amie cet été, après avoir levé un blocage grâce à la comédie d’Artus. De son côté, Safia, 19 ans, envisage de devenir éducatrice spécialisée et voit dans le film une référence pour son futur métier.
Thibault, étudiant en pharmacie de 25 ans, a quant à lui été confronté à ses inquiétudes avant de partir pour son premier séjour. Malgré les difficultés, il a vécu une expérience extraordinaire, fidèle à l’esprit de colo représenté dans le film d’Artus. La complicité et l’esprit de famille étaient bien présents, tout comme les moments de joie partagés avec les vacanciers.
Justine, responsable de séjour depuis 2021, confirme que la complicité représentée à l’écran se retrouve dans la réalité. Un p’tit truc en plus est devenu une référence culturelle commune entre animateurs et vacanciers. Cependant, la vie réelle réserve aussi son lot de responsabilités et de stress, comme l’explique Marco, étudiant en école d’ingénieur de 23 ans.
Les premières expériences d’aide à la toilette et de gestion des moments délicats ont été éprouvantes pour certains encadrants, mais ont également renforcé leur détermination à accompagner les personnes en situation de handicap. Le film a ainsi suscité de nouvelles vocations et de l’espoir pour l’avenir, en incitant de jeunes volontaires à s’engager dans ce domaine exigeant mais gratifiant.
Source de l’article : Francetvinfo